Une moisson de prix littéraires
et le séisme du 12 janvier 2010 ont
permis à un large public de découvrir
la vitalité de la littérature haïtienne.
Des écrivains comme Dany Laferrière
et Lyonel Trouillot ont rejoint
Jacques Roumain, René Depestre,
Frankétienne au Panthéon des
identités créoles, toutes masculines.
Mais qu'en est-il des femmes ? Quelle
place leur poésie occupe-t-elle en
Haïti ? C'est à ces questions que nous
voulons répondre. Trente-cinq voix
venues d'Haïti, des États-Unis,
du Québec et de France conjuguent
la poésie au féminin... Et au pluriel,
tant sont diverses leurs tonalités et
leurs sources d'inspiration.
De Virginie Sampeur, née au XIXe
siècle, à Kettly Mars, de Yanick Jean
à Emmelie Prophète, d'Ida Faubert à
cette jeune femme née l'année où prit
fin le régime des Duvalier, chacune
d'elles ouvre le chemin d'une nouvelle
espérance : celle qui permet, dans
le chaos que l'on sait, de «dessiner
des portes de sortie».