Un homme attend une femme, chez lui. Comme une femme attendrait un homme, pendant des heures et des jours. Elle ne viendra pas, et quand elle viendra, il ne dira pas les mots qu’il avait longuement préparés, il ne fera pas les gestes qu’il avait répétés. C’est parce qu’il l’aime qu’il est patient. Ou parce qu’il a vingt ans et elle trente. Ou bien c’est de l’orgueil. Il ne sait pas pourquoi elle l’a choisi, désiré, quand elle le quittera. Il pense qu’elle le quittera, qu’elle ne viendra plus, et tant qu’il l’attend il l’aime et elle sait qu’il l’aime et s’il l’aime elle est assurée qu’il n’est pas malheureux puisque c’est son amour qui le contraint. Que sait-on de la passion ? François, vingt ans, Charlotte, trente, Boris, soixante, les personnages de l’Absente, la croisent, la touchent et l’évitent à chaque instant de cette histoire. François aime Charlotte avec passion. Charlotte ne l’aime pas, avec passion. Boris va mourir, avec passion. L’Absente est un roman tendre, brûlant, désemparé. Un roman d’amour.