"C’est la guerre. Rien de plus conformiste et banal que d’y mourir. Pourtant, Jésus serait-il banal et conformiste ? Lui aussi aurait pu refuser la Croix et faire de l’objection de conscience. Est-il donc banal pour Pierre, personnage central du livre, d’accepter à l’avance de mourir, de s’y préparer même, de ne pas pouvoir envisager autre chose au milieu d’une bande officielle de falsificateurs ? Pierre meurt n’importe où : en 14-18, en 39-40, en Asie, en Orient ou à Maubeuge. La guerre, pas plus que les assassinats, n’a de lieux bien précis, elle vous prend où vous êtes, en sortant de chez le boucher ou au Chemin des Dames. Un enfant naîtra de l’amour de Pierre et de Yaël. Un enfant qui est la vie. Mais cette vie, au XXe siècle, après le nazisme ou Hiroshima, est-ce encore l’Espoir ? Ce livre est l’histoire banale d’un amour et d’une vie condamnés, encore une fois, comme d’habitude… " J.-P. Simonne