Maurice Berthelier, professeur de mathématiques dans un lycée de jeunes filles, trente-cinq ans, est marié à Sophie, trente-trois ans, dont il a deux petits garçons. Peut-être s’ennuie-t-il dans le cadre familial puisque, au cours de vacances à Forly, il suffit d’une rencontre imprévue avec son élève préférée, Thérèse laltkine, pour que sa vie soit bouleversée. La jeune fille, dix-huit ans, est secrètement amoureuse de Maurice depuis deux ans, et c’est volontairement qu’elle est venue passer ses vacances dans ce village de montagne. Si une amitié sans équivoque semble naître entre le couple et Thérèse, l’insatisfaction de l’homme mûr et les aspirations romantiques de l’adolescente vont rapidement dégrader la situation. Maurice découvre qu’il aime éperdument Thérèse : il le lui avoue. Cet amour, resté pur, est fortuitement révélé à Sophie. Et c’est désormais le déroulement d’un drame banal, douloureux et sans issue. Thérèse se donne à Maurice. Sophie commence à s’intéresser au jeune Daniel Martin, neveu de Maurice, en qui elle croit retrouver le reflet de celui qu’elle aimait tant autrefois. Et c’est elle, la femme mûre, qui prendra l’initiative d’une séparation entre Maurice et elle. Maurice, faible et indécis, est atterré ; il tente en vain de revenir en arrière. L’un de ces trois émouvants personnages réussira-t-il ainsi à sauver une parcelle de son bonheur ? Non. Car dans ce livre doux-amer et si finement analysé, chacun a joué à colin-maillard avec son propre cœur, avec celui des autres aussi et, ce qui est plus grave, avec le destin.