Analyse et description chiffrées de ce qui nous tient lieu de marché de l'art
Dans cet essai, Marcel Deschênes ose enfin écrire publiquement ce que tout le monde avoue seulement en privé. Oui, c’est vrai, les artistes vont mal, les artistes vivent pauvrement, mais ce n'est pas en les subventionnant pour qu'ils « jouent tout seuls dans leur coin » qu'ils iront mieux. Car c’est tout le domaine de l’art visuel qui va mal au Québec. Pour être sain, vivant, évolutif, l'art doit être présent sur la place publique. Tout le système d'aide et de subvention de l'État est donc inefficace et même nocif, puisqu'il ne vise pas à créer un marché et une réelle culture artistique. Il crée plutôt un système autoréférentiel et autogéré, une autarcie anémiée qui ne laisse transparaître, à la longue, que des productions artistiques similaires. Chiffres à l’appui, l’auteur étudie le fonctionnement de notre système d’attribution de bourses et de prix, de reconnaissance et d’évaluation par les pairs. Il réclame la création d’un marché de l’art au Québec et la revalorisation du public.